Vieillissement et perte de capacités musculaires
Le vieillissement s’accompagne d’une diminution des qualités musculaires, ce qui se traduit par une perte de force, une baisse des capacités d’endurance, une baisse des capacités cardio-respiratoires, une perte de l’équilibre… Ce processus s’appelle la sarcopénie.
Conséquences de la sarcopénie
Un risque accru d’invalidité, d’hospitalisation et de mortalité chez la personne âgée (Goodpaster et al. 2001 ; Newman et al. 2003).
Conjointement au vieillissement, on observe un dépôt adipeux (graisses) accru, dans les muscles squelettiques entraînant une perte de qualité, de contractilité et de fonction physique globale.
Le muscle perd de sa force et de son endurance.
On parle alors de perte de qualité musculaire, plutôt que de perte de masse musculaire.
À l'appui de ce concept, une étude récente de Correa-de-Araujo et al. (2017)
Ce processus intervient lorsque les capacités d’oxydation (autrement dit de déstockage) du tissu adipeux sont dépassées. Les lipides (graisses) vont alors se déposer autour des fibres musculaires et dans les cellules musculaires (myocytes).
Les capacités d’oxydation du tissu adipeux sont dépassées, lorsque les apports nutritionnels sont déséquilibrés et trop importants pour que celui-ci puisse effectuer un déstockage régulier et suffisant…
En causes :
- le déconditionnement physique,
- une alimentation trop pauvre en protéines,
- une mauvaise assimilation intestinale des nutriments nécessaires à la construction musculaire (hyper perméabilité intestinale ou leakygut)
- Trop de glucides et pas assez de fibres…
- Trop de graisses saturées...
Ce qu’il faut savoir
Le tissu adipeux déstocke de la graisse sous forme d’acides gras (lipides), qui seront mobilisés pour fabriquer de l’énergie sous forme d’ATP, d’une part :
- Par le métabolisme de base (digestion, respiration, système cardio-circulatoire, organes, maintien de l’intégrité de la masse musculaire)
et d’autre part :
- Par l’activation du métabolisme de l’activité physique, c’est-à-dire par les muscles squelettiques, les muscles profonds, les muscles du système cardio-respiratoires quand vous faites de l’activité physique comme marcher, courir, sauter, nager, etc.
Accumulation de lipides dans les muscles
L’accumulation de lipides autour et dans les myocytes (cellules musculaires) se nomme myostéatose et pourrait jouer un rôle dans le développement des troubles musculo-squelettiques.
« Le rôle central de l'induction myostéotatique de l'atrophie et de la perte de qualité des muscles squelettiques est reconnu pour de nombreuses pathologies (par exemple, les cardiomyopathies, la cachexie cancéreuse, le diabète, l'obésité, la dystrophie musculaire de Duchenne). »
Figure : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC6702511/
Les fibres musculaires ne réagissent pas toute de la même manière
Les fibres musculaires de type I, faites pour l’endurance, possèdent plus de mitochondries (centrales pour produire de l’énergie, ATP) et sont plus aptes à résister au processus de dégradation par rapport aux fibres musculaire de type II plus adaptées pour créer de la force, mais moins pourvues en mitochondries. (Janovská et al. 2010 ; Shortreed et al. 2009)
Cela pourrait expliquer que l’on perde plus de force que d’endurance en vieillissant…
Les effets du vieillissement biologique sur le muscle :
- Capacité de régénération réduite
- Épuisement des cellules souches
- Signalisation intracellulaire pro-inflammatoire
- Résistance à l’insuline
- Dysfonctionnement mitochondrial (centrale d’énergie),
- Perte d’enzymes (protéases) permettant l’hydrolyse des protéines (López-Otín et al. 2013)
« Dans les études sur le diabète humain, il existe une corrélation positive entre les proportions de fibres de type I et la sensibilité du corps entier à l'insuline (Stuart et al. 2013). Ainsi, des profils AMPK différentiels dans des types de fibres spécifiques peuvent contribuer à la sensibilité à l'insuline des muscles squelettiques. ».
Comment lutter contre le processus de dégradation musculaire ?
Comme nous l’avons vu, c’est lorsque le tissu adipeux est dépassé par ses possibilités d’oxydation, qu’il va déposer des lipides autour des fibres musculaires et dans les myocytes.
Pour lutter contre ce processus, nous préconisons d’aider les tissus adipeux à se reprogrammer par :
- Une diminution des apports glucidiques dans l’alimentation qui sont transformés en acides gras lorsqu’ils sont en excès
- Une augmentation des activités d’endurances, marche, course, natation, cyclisme… pour consommer les graisses par l’intermédiaire des fibres lente de type I
- Une augmentation des exercices de force, et de renforcement musculaire, pour conserver un maximum de fibre rapide de type 2 contribuant à faire baisser l’insuline et oxydant le glucose
En pratique
Le programme Je Change de Corps, intègre ces paramètres et propose un programme spécifique, personnalisé et adapté pour lutter contre le vieillissement musculaire…
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